Voilà un truc long et vaste
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Le vaisseau ravitailleur européen ATV s'est amarré jeudi à 14H45 GMT à la Station spatiale internationale, selon les images retransmises en direct depuis le centre de contrôle de l'ATV à Toulouse (France).
Photographe : Lionel Bonaventure AFP :: Un écran géant montrant le pilotage du vaisseau ravitailleur européen ATV, le 3 avril 2008 à Toulouseagrandirphoto 1/4photo : Lionel Bonaventure , AFP
Photographe : Sebastien Girard AFP :: Des ingénieurs du CNES jubilent après l'amarrage du vaisseau ravitailleur européen ATV, le 9 mars 2008 à Toulouseagrandirphoto 2/4photo : Sebastien Girard , AFP
AFP/archives :: Le vaisseau ravitailleur européen ATV "Jules Verne", le 31 mars 2008agrandirphoto 3/4AFP/archives
AFP/Infographie :: Description et mission de l'ATVagrandirphoto 4/4AFP/Infographie
A une vitesse relative de 6 à 7 centimètres par seconde, le véhicule de plus de 17 tonnes est entré en contact avec la baie d'amarrage du module russe Zvezda, située à l'arrière de l'ISS.
L'ATV et l'ISS se déplacent tous les deux à environ 28.000 km/h sur une orbite à 350 km d'altitude.
La procédure d'approche et d'arrage de l'Automated Transfer Vehicle, entièrement automatisée, consacre l'acquisition par les Européens de la technologie des rendez-vous spatiaux, cruciale pour les programmes d'exploration de l'avenir.
Le cargo entièrement automatisé, lancé le 9 mars dernier par une fusée Ariane 5 depuis la base de Kourou, en Guyane française, avait effectué lundi avec une grande précision un dernier essai qui l'a conduit à 11 mètres de la Station, et au cours duquel le vaisseau s'est servi pour la première fois de son système de guidage laser.
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lire la suite "C'était impressionnant de voir comment le Jules Verne, les équipes au Centre de contrôle de l'ATV et les centres de contrôle de Moscou et de Houston (Etats-Unis) ont interagi. C'était une répétition générale parfaite pour jeudi", avait déclaré le chef de projet ATV à l'Agence spatiale européenne (Esa), John Ellwood.
"C'est une première mondiale dans le domaine des rendez-vous spatiaux automatiques avec l'utilisation de capteurs optiques, après la première démonstration dans le monde de navigation par GPS entre le Jules Verne et la Station, réalisée samedi", s'est félicité de son côté Nicolas Chamussy, chef du projet chez Astrium, la filiale du groupe européen EADS qui construit l'ATV.
Après avoir reçu le feu vert des responsables de l'Agence spatiale européenne (Esa), de la Nasa américaine pour l'ISS et de l'agence spatiale russe, le vaisseau ravitailleur a rejoint jeudi sa baie d'arrimage au module russe Zvezda, qui a accueilli jusqu'ici des vaisseaux Progress, trois fois plus petits.
Si les parties mécaniques du système d'amarrage ont été réalisées par les Russes avec la technologie mise en oeuvre depuis 30 ans pour les Progress, l'électronique a été spécialement mise au point pour ce vaisseau par des entreprises européennes partenaires du programmes ATV.
Les rendez-vous spatiaux sont un élément indispensable des futures missions d'exploration de l'espace, notamment pour un voyage vers Mars qui pourrait avoir lieu dans environ 30 ans.
L'Automated Transfer Vehicle (ATV), dont cinq exemplaires au minimum doivent être construits, représente aussi la contribution financière de l'Europe à la Station spatiale internationale, et deviendra indispensable au fonctionnement de l'ISS au-delà de 2010, lorsque les navettes américaines Atlantis et Endeavour cesseront de fonctionner.
L'ATV est destiné à ravitailler l'ISS en eau, ergols, vivres et matériel scientifique, et à rehausser son orbite, qui s'abaisse à cause de l'atmosphère résiduelle dans l'espace à 350 km de la Terre.
Cylindre de 10,3 m de long et 4,5 m de diamètre, d'un poids supérieur à 20 tonnes, il est capable d'emporter 9 tonnes de cargaison, qui sont déchargées manuellement par l'équipage depuis un module pressurisé, au sein duquel les astronautes respirent sans équipements, comme dans le reste de la Station.
Au bout de six mois, après avoir été rempli des déchets de la Station, l'ATV Jules Verne, dont la construction à coûté 1,3 milliard d'euros, se détachera de l'ISS pour se désintégrer de manière contrôlée au-dessus de l'océan Pacifique.
Site de l'ESA