L’ORDINATEUR
J’ai un ordi tout beau tout neuf depuis hier
Depuis c’temps-là ça chauffe terribl’ dans ma caf’tière
Y’a des boutons, tout un tas d’trucs, à quoi ça sert ?
Ça n’répond pas, ça n’marche pas, ah quelle galère
C’est l’frère d’André, le P-D-G, qui m’la offert
Et ce jour-là, ‘l’aurait mieux fait d’tomber par terre
Au lieu de ça, l’cul sur ma chaise, je crise de nerfs
Y’a pas à dire, faut êt’balèse pour cette affaire
Pour installer faut insérer
Pour formater faut effacer
Pour sauvegarder faut renommer
Pour protéger faut verrouiller
Pour naviguer faut s’connecter
Pour modifier faut remplacer
Pour imprimer faut du papier
Pour tout piger faut des années
J’essaye d’être cool pour que ça roule, que d’la finesse
L’nez sur l’écran, sans être à cran, pas de détresse
Y’a des fenêtres, où faut les mettre, qui apparaissent
Elles n’y sont plus, ont disparu, je serre les fesses
Elles sont rev’nues les ingénues et je caresse
Ma p’tite souris qu’est tout en gris, sacrée drôlesse
Car le curseur cet emmerdeur tout comm’ ma nièce
Joue à s’cacher, où c’est qu’il est, qu’est-ce que ça m’stresse !
Refrain
Je r’prends mon calme, c’est pas un drame, j’vais y arriver
Manqu’rait plus qu’ça que ce gros tas, i’m’domin’rait
Ça y est j’le vois, en bas à droite, il se cachait
En un instant, je le reprends, j’vais plus l’lâcher
C’est qu’du plastique, d’l’électronique faut pas pousser
Pourquoi c’t’engin il ne f’rait rien qu’à m’énerver
C’est si logique qu’il faut qu’tu cliques sur « Démarrer »
Pour qu’la bécane, têtue comme l’âne daigne s’arrêter
Refrain