Au terme d’une journée étouffante... rv à Limoux, avec mon fiston de 9 ans qui ne sait pas encore qu’il va prendre une claque (de rock). Il venait pour Bertignac... ben il a découvert « un autre monde ».
Surprise : le quartier est entièrement bouclé, on croirait un G8. Y zont guère l’habitude de la musique ici. Le gradin est à des km de la scène. On se colle donc à ladite scène, et on attend en dégustant un délicat sandwich à la frite, comme seuls les festivals en proposent. Comme prévu y’a pas énormément de monde au début : le public local est clairsemé et gravement mal habitué. Déboule le trio, et Stéph qui exhorte (gentiment) les « retraités du gradin » à se rapprocher. (Même que, je voudrais pas cafter, mais y’avait plein de jeunes ramollis dans le tas... sauf que Stéph « n’ayant pas ses lunettes » ne pouvait pas le savoir.)
Les aficionados sont rivés au bastingage, ils savent ce qui les attend, les autres se colleront après, une fois les esgourdes décrottées.
Parce qu’après, que dire... ça dézingue, ça dépote, ça fait chanter et remuer (à côté de moi une bourgeoise hystérique applaudissait n’importe comment, mais elle était émouvante, elle s’éclatait trop – même quand le chef a demandé de stopper les claps, elle pouvait pas, elle sautait partout).
Steph a dit qu’il allait « nous faire tous ses trucs », vu qu’il y avait Bertignac après, qui joue très bien etc... Je suis pas musicienne mais j'ai des oreilles, et c’était effectivement assez bluffant.
En fait, c’était juste trop court. Même si les 1h15 sont là, comme prévu, putain on serait bien restés jusqu’au lendemain. Il ont terminé avec la maison sur le port, m’enlevant une angoisse, j’avais peur qu’ils la jouent pas, je l’adooooore.
A ma connaissance ils n’ont pas joué ensemble, avec Bertignac... ou alors pas devant nous.
Entendu pendant la pause : « ouais, t’as vu... c’était pas mal... il joue bien en fait ( !?! ) Mais alors ce qu’il raconte c’est pas possible... hein, non, vraiment » !!! Alors qu’il a été super sage, le bougre. Mais critiquer TF1, y’en a encore qu’ont pas l’habitude. Le gros du public venait pour avoir vu Bertignac à la télé, je le crains. On s’est fait traiter de blédards, et c’est ce qu’on est ! (Si Limoux ne revendique pas le titre de bled.... qui ?)
Bref, un concert musicalement indispensable et d’utilité publique dans une région qu’on n’appelle pas pour rien «languedoc roupillon »
On pouvait acheter à la sortie... des poupées à l’effigie de Bertignac (je le jure !!!) mais je vous rassure, pas de merchandising Sanseverino.
Mot de la fin à mon petit gars : « Sanseverino je l’ai super bien vu jouer, je pouvais essayer de repérer les accords, parce qu’il se mettait devant, à gauche et à droite. On le voyait de partout. Bertignac il restait au milieu. »
C’est à ce genre de détail qu’on voit que le public est soigné.
Allez, je finis par m’auto-flageller : la 1ere fois que j’ai posté, j’ironisais un chouï sur l’ambiance « fan » qui règne ici. Ben je me relis.... et je crois que vous pouvez me compter. Y’a que les cons qui changent pas d’avis.
;-)))
Définitivement, Sanseverino est un antidépresseur que j’adopte à vie (avec le fromage et le chocolat).