03/12/2009 - Lyon

OH PUTAIN !!! C'ÉTAIT... OH PUTAIN...

Bonjour-Bonsoir,

Nouveau venu sur votre forum, je vous livre mes impressions sur le formidable concert de ce jeudi 3 décembre 2009.
Au plaisir d'échanger avec vous sur ce grand artiste…

Sansévérino au Transbordeur[large][/large] (69) –

Un déluge de décibels, un esprit canaille provocateur dans les faits et gestes et toujours la même maestria dès lors qu’il s’agit de faire vibrer ses guitares : jeudi 3 décembre, Sansévérino et ses musiciens ont enflamé un Transbordeur complètement acquis à leur cause. Musique !

Que l'on soit musicien ou pas, voir Sansévérino sur scène est une expérience à faire au moins une fois dans sa vie. Derrière le costard noir classieux et la nuque rasée de près se cache en réalité – mais pas très longtemps – un drôle d’énergumène, à la fois virtuose des cordes et capable de tous les délires vocaux, sonores ou visuels une fois sur scène. Époustouflant !

En écoutant son album “live au Sébastopol, 2005”, on sent déjà que Sansévérino aime se frotter au public, le chahuter, le provoquer. Ce concert au Transbordeur n’a pas échappé à la règle. Plus qu’une libido débordante de vitalité, ses regards lubriques, ses langues tirées et autres “frottages” explicites de braguettes ne traduisent en fait que l’immense plaisir du chanteur aux oreilles macroperforées à se produire devant un public lyonnais chaud bouillant. Un plaisir ô combien partagé vu l’intensité du concert mené tambour battant et sans réel temp mort, même avant les rappels…
Une question me taraude néanmoins : comment et pourquoi le Transbordeur n’a-t-il pas affiché “complet” ce soir ? En effet, un immense rideau barrait la salle juste au-dessus de la table de mixage. Du jamais vu… Mystère, mystère quand on se souvient de la foule il y a moins d'un mois pour accueillir Mathieu Chédid… Bref, ce soir, ce show ressemblait presque à un concert très très privé. Personne ne s'en est plaint ! Les spectateurs ont bel et bien répondu présent et ce, quel que soit leur âge. Qu'on se le dise : Sansévérino rassemble un public de “Tintins”, de 7 à 77 ans. Incroyable, mais… vrai.

Une set liste relookée
Les fidèles venus pour réécouter les perles du répertoire “sansévérinien” en auront été pour les frais : la set liste a fait peau neuve. Et pas qu’un peu. “Les sénégalaises”, “André”, “Michto la pompe” et bien d’autres pépites, symboles à mes yeux d'une joie de vivre et de jouer, ont rejoint le fond de la guitare du gaillard. Mais le public n’a rien perdu au change avec les chansons du nouvel album qui constituent de purs moments de délice avec un son “péchu” comme jamais, des histoires et des personnages dignes du 7e art. De quoi donner envie illico de se précipiter chez un disquaire pour se procurer le nouvel opus, “les faux talbins”. (Celui ou celle qui trouve en premier ce que cela signifie gagne un solo d'enfer avec le chanteur au regard d'azur…).
Attention, quelques classiques ont sauvé leur peau, non sans avoir mué grâce à de nouveaux arrangements réussis, à l’image de l’extraordinaire “Maigrir”, “L’Étrangère” ou encore “Frida”. Autant de nouvelles performances à savourer sans moderation…

Au total, chaque chanson constitue un morceau d’anthologie et l’on ne voit pas le temps passer. Bref, une fois de plus, j’ai vu des étoiles de toutes les couleurs ce soir et pas que sur les avant-bras de Stéphane…

Petits bémols…

La perfection est illusoire quand on laisse tant de place au délire improvisé ou à l’émotion spontanée… Au rayon des bémols, on notera donc quand même quelques soucis d’ordre technique, notamment au tout début du concert. À tel point que le chanteur refit son entrée ! “Quand ça part mal dès le début, il faut savoir s’arrêter pour mieux reprendre”, concéda-t-il. Faute avouée est à moitié pardonnée : cher Sansévérino, tu es absous ;-)
Si le reste du groupe a vraiment très bien joué (quelle pêche, quelle complicité !), on peut juste regretter que les réglages sonores (et parfois le débit ultra-rapide de Sansévérino) n’aient pas toujours rendu audibles certains textes, pourtant magnifiques de gouaille et d’argaud.

Non Stéphane, rassure-toi, nous ne sommes pas prêts “d’en avoir plus rien à f… de toi”. Ton énergie, ton humour décalé et ton audace séduisent toujours autant. Et même encore plus. Exactement…

Au plaisir !

Ce CR serait bien incomplet sans évoquer les deux premières parties qui méritent un article à elles seules. D'ici là, retenez bien ces artistes : le réjouissant duo "Tricot Machine" (from Montréal) et l'extraordinaire Tony Truand, pierrot lunaire du rock'n'roll. On en reparle dès que possible…

Belle nuit…

Voilà, c'est c'que j'disais, c'était... oh putain! Avec plein d'argot donc (aux éditions Dargaud?)
Lyonnais un peu mous quand même... Public pas très rock confirme RV...

salut a tous

eh bien, suis d accord sur toute la ligne avec Sleepless

une bien bonne soirée , merci a steff et sa bande et encore bravo a tricot machine et au pere Tony

Bon, ben zavé passé une bonne soirée on dirait

Bon résumé sans trop en dire, bienvenue à toi manque-de-sommeil, reviens dès que possible, on bouge pas.

DD

ok, merci pour votre accueil.
Je reviendrai pour parler de Tricot Machine et de ce super Tony Truand ;-)

@+

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Avant de mourir, ma mère m'a fait un dernier cadeau : ses disques de Sansévérino…

jsuis 100 voix...
merci pour ce resumé..tres beau

stef

ps bob tu aurais pu pistoner labeille et boire des bieres avec nous

stef a écrit:

ps bob tu aurais pu pistoner labeille et boire des bieres avec nous

Bob > Ca, ça veut dire que ces soiffards étaient à court de stock, et qu'il fallait que tu te ramènes avec un pack de 24 kro tiedasses !

au niveau du soiffard c'est vrai que cette année on est pas lanterne rouge....

c'est le rock'n roll, ça, ma bonne dame ... ça vous déshydrate son bonhomme !

eLmo a écrit:

stef a écrit:

ps bob tu aurais pu pistoner labeille et boire des bieres avec nous

Bob > Ca, ça veut dire que ces soiffards étaient à court de stock, et qu'il fallait que tu te ramènes avec un pack de 24 kro tiedasses !

ça sent le vécu récent

j'mets de la triple leffe au frais aucazou alors

stef a écrit:

ps bob tu aurais pu pistoner labeille et boire des bieres avec nous

cinq you, la prochaine fois...

eLmo a écrit:

Bob > Ca, ça veut dire que ces soiffards étaient à court de stock, et qu'il fallait que tu te ramènes avec un pack de 24 kro tiedasses !

j'avais pas vu. mdr

bon ben je pense aux munitions pour votre passage en breizhonie

bilou a écrit:

bon ben je pense aux munitions pour votre passage en breizhonie

Prévois large bilou, i's ont grande soif !....

ya pas que la soif, faut faire gaffe aux bouteilles....... elles peuvent fuir puis aussi dans les loges il fait chaud et il y un peu d'évaporation... il est important de prendre ces éléments en considération....




c'est du vécu !!!!

Histoire de parler plus musique que "binouze" ou vapeurs d'alcool, j'aimerais dire un mot sur les artistes qui ont assuré la première partie de Sansévérino lors du concert au Transbordeur.

Nous avons eu droit tout d'abord à quelques chansons d'un formidable duo québecois baptisé "Tricot Machine". Elle au chant-percussions et lui au piano, des textes bien troussés pour évoquer l'hiver à Montréal "quand il y pleut des lièvres" (!), la Belle Province. C'était à la fois drôle, savoureux et touchant car on les sentait super émus de chanter devant du public. Avec son accent inimitable, la fille passait son temps à remercier le public villeurbannais pour la qualité de son accueil. Alors que c'était nous "les chanceux". Tabernacle ! Ma chanson préférée restera le solo du pianiste dans laquelle il évoque ses rêves perdus de grandeur, de puissance : "J'aurais tellement voulu être super… mais je carbure à l'ordinaire". Trop fort avec un petit air de John Lennon, lunettes cerclées, barbe rebelle auquel il était impossible de rester insensible… "Tricot Machine", un groupe à surveiller…

Puis ce fut un changement radical d'ambiance et de style avec un dénommé Tony Truand. Quel personnage à part entière ! Rouflaquettes et tignasse plus sel que rousse, look et dégaine de rocker directement télédéporté depuis les années 1950-1960's. Pas improbable, mais assumé, voire réfléchi. Au-delà de ces considérations vestimentaires, il faut reconnaître que le gugusse assure un max sur scène, capable de tous les délires sonores, visuelles. Cette première partie du concert de Sansévérino était-elle la chance de sa vie, l'occasion -enfin !- de prouver son talent, de faire la nique "à sa p'tite SACEM" ? Peu importe, Tony a montré que son pseudo était bien choisi… Quelle pêche extraordinaire, quelle audace ! Il nous a fait vraiment la totale, allant jusqu'à se jeter dans la foule tout en continuant à jouer alors que le public le portait sur ses épaules ! Énorme !

Un voisin semblait dire que ce musicien "grattait" pour les Wampas. Pas franchement surprenant, vu le style du garçon… Une agréable découverte en tous les cas.

Entre un tandem de la Belle Province et un rocker sur le retour (ou en phase de tremplin tardif), le public fut donc gâté. Il revint ensuite à Sansévérino de le combler au-delà de ses espérances…